Présentation
Découvrez Cinq-Mars-la-Pile
Cinq-Mars-la-Pile est la troisième commune du nouveau Canton de Langeais, tant par sa taille avec 3842 habitants (janvier 2024), que par son dynamisme économique avec plus de 90 entreprises. S’étendant sur une superficie de 2010 hectares, Cinq-Mars est bornée au Nord par la commune de Mazières de Touraine, à l’Est par Saint-Etienne-de-Chigny, à l’Ouest par Langeais et au Sud par la Loire.
Son urbanisme s’étire sur plus de 5 km d’Est en Ouest le long de la Route Nationale, donnant ainsi une image de village-rue.
La moitié de la superficie communale est classée en terre cultivable, soit plus de 1 000 hectares.
Une partie importante de cette surface est consacrée aux céréales, essentiellement sur le plateau. Des pépinières et des cultures maraîchères occupent une partie des terres nobles des Varennes, le long de la levée de la Loire.
Si les coteaux étaient jadis consacrés à la vigne (on en comptait encore 175 hectares en 1960), il n’en subsiste que quelques hectares aujourd’hui. C’est à Cinq-Mars que poussa à “l’état spontané” le premier cep du cépage Groslot. Ce cep donna naissance aux nombreux ceps Groslot cultivés dans le monde. Il fut détruit entre 1914 et 1925.
L’extension urbaine très forte se développe actuellement sur le plateau.
La base Militaire de l’Armée de l’Air devient un des deux sites (avec Lyon) les plus importants comme centre de détection de contrôle et de secours aérien de France et participe au développement de la ville.
La présence de l’A85 avec son échangeur sur Cinq-Mars-la-Pile, plaçant Tours à quelques minutes, favorise et accentue la demande forte de logements et de terrains à construire.
HISTOIRE DU NOM DE LA COMMUNE
Le document le plus ancien date d’environ 1030. Il mentionne l’église Saint-Médard. Jusqu’en 1218, toutes les chartes gardent cette appellation (9 chartes).
Une charte de 1222 donne pour la première fois le nom de Saint Médard de la Pile que nous trouvons sur de nombreux documents postérieurs (17 en tout allant jusqu’en 1498). C’est donc au cours du XIIIè siècle que le vénérable monument fut associé au nom de la paroisse.
Vers la fin du XVè siècle apparaît la première déformation dans l’orthographe : une charte de 1479 donne Saint Mars la Pile. Durant près d’un siècle, les deux formes : Saint Médard de la Pile ou Saint Mars de la Pile, seront présentes.
Un acte de 1547 ne porte que la mention : Saint Mars. La première apparition de la graphie « Cinq Mars » apparaît de façon certaine en 1550. Durant la seconde moitié du XVIè siècle nous ne trouvons plus que « Saint Mars de la Pile » ou « Cinq Mars de la Pile », beaucoup plus rarement « la Pile Saint-Mars ».
Au tout début du XVIIè siècle, les documents religieux précisent « paroisse Saint-Médard de Cinq Mars de la Pille », les actes civils ne donnent que la mention : « Cinq Mars » ou « Cinq Mars de la Pile ».
Ici encore, il est très difficile de conclure. L’apparition du chiffre « cinq » dans le nom de la commune n’étant pas antérieure au XVIème siècle, rien ne permet d’affirmer que le nom actuel du village puisse dériver des possibles « cinq pilettes » dressées au sommet de la tour, marques exceptionnelles, bien visibles, du paysage de Cinq-Mars.
HISTOIRE DE L’HOTÊL DE VILLE
La Mairie et ses Maires
– La première mairie a été construite en 1869. Elle était destinée à accueillir l’école communale des filles et des garçons de la commune. Sept Maires ont exercé dans cette mairie:
- De 1860 à 1873 : Chesneau de Gaêl Jules
- De 1873 à 1890 : Roux- Frémincourt Albert
- De 1890 à 1906 : Gouzan Gabriel
- De 1906 à 1935 : Rouget Victor Jacques
- De 1935 à 1945 : Garnier Raphaêl
- De 1945 à 1945 : Julin Gaston
- De 1953 à 1956 : Petit Alexandre
La deuxième mairie était installée dans une ancienne maison bourgeoise. Quatre Maires ont exercé dans celle-ci :
- De 1956 à 1959 : Petit Alexandre
- De 1959 à 1970 : Padieu Guy
- De 1970 à 1977 : Le Droff Marcel
- De 1977 à 1988 : Cottet Jean Pierre
La troisième mairie, l’actuelle, a été installée aux Crémillères, une ancienne maison bourgeoise. Quatre Maires ont exercé dans cette mairie :
- De 1988 à 1995 : Ricou André
- De 1995 à 2014 : Gouzy Jean
- De 2014 à 2020 : Carles Jean-Marie
- De 2020 à aujourd’hui : Pointreau Sylvie
L’actuel Hôtel de Ville occupe l’emplacement d’un ancien manoir dont l’origine n’est pas connue. Le fief des Crémillères était une petite seigneurie secondaire, dont le château fut occupé par les seigneurs de Cinq-Mars-La-Pile avant la révolution, le vieux château féodal étant en mauvais état. Au XVIIIè siècle, le logis abrita un centre de formation pour les missionnaires devant évangéliser le Congo. Le bâtiment actuel date du milieu du XIXè siècle. Dans le parc subsiste une éolienne réalisée par les usines Bollée du Mans. Cette dernière était destinée à actionner une pompe afin de puiser l’eau et d’alimenter le manoir. La municipalité acquit la propriété puis y transféra la Mairie en 1988.
Personnages illustres
Henri Coiffier de Ruzé, marquis de Cinq-Mars, né en 1620 et exécuté le 12 septembre 1642, est un «favori» du roi Louis XIII. On l’appelait couramment Monsieur le Grand. Il mena la dernière des nombreuses conspirations contre le puissant Premier ministre, le cardinal de Richelieu.
Cinq-Mars était le fils du maréchal Antoine Coiffier-Ruzé, marquis d’Effiat, un ami proche de Richelieu, qui prit l’enfant sous sa protection après la mort de son père en 1632.
En 1639, Richelieu, sans doute dans le but d’affaiblir l’influence de Madame de Hautefort, avait introduit le jeune Cinq-Mars auprès de Louis XIII, espérant qu’il le prendrait comme «favori» . Cinq-Mars fut rapidement nommé Grand Maître de la garde-robe, Premier écuyer puis Grand écuyer de France; Louis XIII lui offrit également le comté de Dammartin.
Cinq-Mars s’entendit avec François-Auguste de Thou et Gaston de France pour comploter avec les Espagnols. Leur plan prévoyait le renvoi ou l’assassinat de Richelieu, la signature de la paix avec l’Espagne avec une restitution réciproque de territoires. Les Espagnols massèrent une armée de 18000 hommes dans la région de Sedan pour intervenir aux côtés des conjurés.
Une correspondance secrète du marquis fut interceptée par la police de Richelieu. Trahis dans leur confiance, Louis XIII et Richelieu le firent juger puis décapiter à Lyon, avec François-Auguste de Thou, le 12 septembre 1642. La mère d’Henri de Cinq-Mars, la maréchale d’Effiat, fut exilée en Touraine. Son frère fut privé de ses bénéfices d’abbé et le château de famille rasé «à hauteur d’infamie».
La principale conséquence de cette conspiration fut enregistrée au Parlement dès le mois de décembre: une déclaration priva Gaston de France de ses droits à la régence.
Paul-Louis COURIER, né le 4 Janvier 1772 à Paris.
Au premier rang des écrivains qui furent, au siècle dernier, les hôtes de la Touraine se dresse l’étrange silhouette de Paul-Louis-Courier, militaire de carrière, pamphlétaire de vocation.
Elevé en Touraine, il reviendra s’y fixer à 44 ans, avant la fin de l’empire, à Veretz, dans un domaine rural du plateau, il partagera son temps entre la culture des lettres et celle des vignes. Mais le “vigneron de la Chavonnière” sera assassiné par son garde, en son bois de Larçay. Durant dix ans, sous le régime de la Restauration, il harcela le pouvoir de pamphlets qui lui valurent quelques mois de prison, mais aussi une réputation quasi-universelle.
Par son style sec et dépouillé comme par son esprit mordant et son anticléricalisme, P-L Courier reste un homme du XVIIè siècle, mais sa passion de la justice et de la liberté, sa foi dans le progrès, témoignent des idées qui, en 1848, renverseront la Monarchie.
Téléchargez ci-dessous un article publié dans un ancien bulletin municipal ▼
La renommée de Cinq-Mars-la-Pile se conjugue également avec son histoire et ses monuments.
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